#2 - L’ocytocine, reine de l’accouchement

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de mon sujet préféré ! La plupart des femmes avec qui j’ai échangé m’ont expliqué n’avoir jamais entendu parler de la queen des naissances, j’ai nommé l’ocytocine.

En tout cas pas complétement, vous avez souvent entendu le nom de cette hormone, mais on ne vous a pas expliqué pourquoi elle est la gouvernante de la naissance et comment en sécréter un maximum.

Pour la minute scientifique, ocytocine en grec, c'est accouchement rapide. Tiens donc ! Elle est produite par l’hypothalamus, stockée & sécrétée par l’hypophyse.

C’est l’ocytocine qui déclenche les contractions utérines pour faire naître votre bébé et le placenta qui vient avec...

Mais elle est aussi impliquée dans le lien d’attachement & dans la production de lait après la naissance. C’est aussi cette hormone qui va influer sur votre comportement de mère. Dans une situation de danger, l’hormone va induire une réaction adaptée à la protection de votre enfant.

La grande question et ce sur quoi nous allons nous concentrer c’est ‘comment stimuler un maximum la sécrétion d’ocytocine pour un accouchement facilité’.

Il y a plusieurs stimuli pour aider à la sécrétion de l’ocytocine pendant votre accouchement, mais voici les 2 grands piliers :

- La pression de bébé sur le col qui favorise la puissance des contractions

- L’environnement qui favorise l’efficacité des contractions

Voici ce dont raffole la Queen Ocytocine

Un environnement optimal

Le jour de votre accouchement, il est nécessaire d’avoir accès à un environnement optimal qui vous permet d’être entièrement focus sur ce qu’il se passe dans votre corps, avec votre bébé. Ce n’est pas toujours facile et ce n’est pas grave si au cours de la naissance de ton bébé, tu te sens dérangée par l’environnement extérieur, mais pour limiter ce phénomène, on peut s’y préparer.

Voici 3 astuces

1. Si on a une grossesse normale et que tout se déroule normalement, on ne part pas à la première contraction à l’hôpital, on reste chez soi parce qu’on y est en sécurité et en intimité et ça, c'est top pour la sécrétion d’ocytocine.

2. Une fois à l’hôpital ou à la maternité, on éteint les lumières, et on allume une veilleuse ou une jolie lampe de sel.

3. On parle le moins possible à l’équipe médicale, on demande à éteindre le bruit du monito et dans l’idéal, on a déjà rédigé son projet de naissance à l’avance et envoyé quelques jours avant & le jour J c’est votre partenaire qui prend le relais.

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Un accompagnement optimal

L’accompagnement que vous allez recevoir, fais partie de l’environnement et il est primordial. N’hésitez pas à impliquer votre partenaire en amont pour lui expliquer le déroulé de la naissance, les états par lesquels vous allez passer, vos choix de maman, pour que le jour J, il soit prêt, bien ancré. S’il panique à côté de vous voir gérer une contraction douloureuse, ce n’est pas optimal.

Ensuite, c’est le moment de tout miser sur les contacts physiques agréables, comme les câlins et les massages. Si on se sent, en début de travail, on peut faire l’amour aussi, c’est un shoot d’ocytocine formidable et les prostaglandines du sperme ramollissent le col et l’aident à s’ouvrir. Mais pour cela vous devez vous sentir en grande intimité, si vous vous sentez observée dans ces moments de tendresse ou même dans un moment de contraction douloureuse, vous risquez d’être mal à l’aise, voir stressée et de sécréter de l’adrénaline qui n’est pas copine avec l’ocytocine à ce moment-là.

Il est donc primordial de vous sentir en intimité émotionnelle et en confiance avec les personnes qui vous entourent. Si vous avez prévu un accouchement à la maison, c'est plus simple à garantir, et si ce n’est pas le cas, laisser votre conjoint échanger avec l’équipe du jour est une bonne piste.

La gravité & la mobilité pendant l'accouchement

On vient de voir comment favoriser l’efficacité des contractions. Et dans l’intro, je vous expliquais que la puissance des contractions impacte aussi la sécrétion d’ocytocine et qu’elle est déclenchée par la pression de bébé sur le col.

Et pour cela, rien de plus efficace que la gravité et la mobilité. Il est important que vous puissiez prendre la position la plus physiologique pour vous pour gérer les contractions. Parfois, c'est à genoux, accroupie, allongée sur le côté. C’est en partie, pour cette raison que la péridurale doit être posée au bon moment, idéalement quand bébé est déjà bien positionné sur le col et qu’il a commencé à descendre dans le bassin ! Rester allongée sur le dos ne facilite pas l’appui de la tête de votre bébé sur le col et donc l’intensité des contractions.

Pour gérer le travail avec le plus grand lâcher prise, il faut pouvoir être mobile, être dans l’eau pour détendre vos muscles par exemple, et visualiser que chaque contraction vous rapproche de votre bébé.

Vous pensez peut-être qu’au pire ce n’est pas grave, car il existe l’ocytocine de synthèse, alors oui, c'est vrai, mais on préfère l’éviter.

On préfère l’éviter ou l’utiliser le + tard possible, parce que l'ocytocine de synthèse peut également présenter des risques pour la santé si elle est utilisée de manière excessive. Une sur stimulation utérine peut entraîner des contractions utérines intenses ou prolongées, ce qui peut être dangereux pour la mère et le rythme cardiaque du bébé lors de l'accouchement.

Il n’y a en conséquence décidément rien de + puissant que ce qu’on a déjà en nous !

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Aho